Michel Prades dit "Pradou" est né au Puy-en-Velay le 6 juin 1954. Il anime la revue de poésie Libelle ainsi qu'un blog et vit toute l'année à la campagne à Paris.
Enfant, il aime lire les écrivains du dix-neuvième siècle.
A 12 ans, il commence à écrire des strophes et à 15 ans de la prose.
A 16 ans, son cousin lui donne sa guitare sèche; il apprend quatre accords : La, Ré, Mi, Sol. Il met en musique ses nouveaux poèmes et monte un groupe "The Band with no name". Le groupe sans nom, avec un batteur, deux guitares électriques, et sa voix. Le groupe répétait dans la cave du café de sa mère.
A 18 ans, il part à Roanne pour préparer un brevet de Technicien Agricole, tout en continuant à écrire des poèmes, des lettres d'amour à Mimi sa compagne, et des chansons. Au chômage pendant deux ans, il passe un brevet d'éleveur de moutons près de Limoges. Brevet obtenu, puis deux ans au chômage...
Il trouve une ferme à côté de Limoges, en ruine. Il a tout refait avec Mimi.
A 22 ans, ses recueils sont diffusés. En 1981, la police débarque chez lui pour faire une perquisition, à six heures, pensant découvrir un hectare de cannabis ! Ils sont venus à cause de la rumeur publique et l'inquiétude de certains notables... Cet événement donne naissance à une chanson de Michel : "Poulet-Flic". Et cela le décide à appeler son groupe : "Gendarmerie Nationale". Un batteur, une bassiste, deux guitaristes, un saxo et Michel au chant. Répétition tous les samedis au Château de Ligoure à côté de sa ferme.
Concerts à Limoges, à Châteauroux et Périgueux. Enregistrement à Venise d'une cassette dans un studio...C'était un groupe de Rock Agricole.
Et puis, un samedi de novembre 1983, c'est l'accident. Son tracteur est percuté par une voiture : 3 mois dans le coma et une hémiplégie droite.
Pendant son coma, sa compagne lui fait écouter la cassette de son groupe. Il battait le rythme avec la main gauche. Au bout de 3 mois, on lui pose une valve pour décongestionner le cerveau. Il reprend conscience. Pendant ses 6 mois de rééducation à l'hôpital, il regardait la télé et écoutait les nombreuses cassettes de rock apportées par les copains.
Quand il sort de l'hôpital en juillet 1984, il réunit ses musiciens pour une répétition. Ils jouaient, et Michel ne faisait que "La, la, la" dans le micro. Pendant 2 ans, Michel va trois fois par semaine chez un orthophoniste à Limoges pour travailler la mélodie, compter, faire des mots croisés et d'autres exercices. Chaque professeur lui donne finalement envie de composer de nouvelles chansons. Il fait trois concerts à l'hôpital de la Salpétrière devant quelques orthophonistes et amies.